Grâce à une trame énergique, un suspense continu, des personnages aux personnalités complexes, et à un contenu de type polar de haut niveau, Détective Conan s’est depuis longtemps imposé au sommet de la création manga. Depuis les premiers tomes, parus en 1994, aux derniers opus à paraître, à savoir un long métrage en Avril 2019 en France, l’encre n’en fini pas de couler, fait l’unanimité auprès de la communauté de fans de mangas.

Une série à succès, née d’un manga virtuose

Voilà plus d’une trentaine d’années que Shinichi alias Conan nous emmène dans des enquêtes dont la qualité des intrigues ne perd en rien sa virtuosité. Rares sont les mangas et séries anime qui m’ont autant captivé, et je pense que je peux ici parler au nom de bien d’autres fans assidus. Mais alors, qu’est-ce qui fait la force de cet univers ?

A savoir que la série, depuis sa création, et sans jamais descendre du podium depuis lors, fait partie du top 5 des anime diffusés au Japon avec One Piece, Death Note, Sword Art Online et Dragon Ball !

Plusieurs éléments m’interpellent quand je me pose la question du succès de Détective Conan :

  • C’est un savant mélange d’intrigue, d’action, et d’humour. Le spectateur (ou lecteur) ne s’ennuie jamais, et les transitions émotionnelles sont appliquées de manière à nous tenir en haleine en nous faisant passer à la fois par la peur, la tension, la pitié, le questionnement, et le rire.
  • Gosho Aoyama a su donner vie à des personnages attachants, qui complexifient les enquêtes. Le rythme des introduction de personnage permet une véritable dynamique à la portée humaine plus vraie que nature.
  • Que dire de cette qualité qu’à l’auteur de créer des énigmes toujours plus ingénieuses au fils des enquêtes et de l’évolution de la trame scénaristique ? Le frisson est toujours là, et Gosho arrive à nous retourner le cerveau jusqu’au dernier instant, où tout s’éclaire dans un engrenage fileté avec une habileté maîtresse.
  • Alors que l’histoire se développe en une toile complexe qui fait du spectateur son captif, on peut sentir une montée croissante de la tension entourant le mystère des hommes en noir, alors même que Conan est la proie d’un danger grandissant. On est parfois tenté de se dire que le héros est fichu, et tout son stratagème va s’effondrer. La tension palpable rend littéralement accro à cette série japonaise.

Avril 2019, le rendez-vous à ne pas manquer !

Oyez, oyez ! Grande nouvelle pour toi, compatriote Otaku : La filmographie de Détective Conan va bientôt s’allonger, avec la sortie prochaine d’un nouvel opus en long métrage.

Les avis divergent selon les préférences quant au ou aux meilleur(s) films de Conan. Certains apprécient l’action, les explosions, l’humour parfois loufoque et l’introduction du gore, tandis que d’autres se laissent transporter par l’intrigue sourde et croissante crescendo, ainsi que les séquences lourdes d’émotions.

Fait intéressant

Depuis que le premier film Détective Conan, « Le Gratte-ciel infernal » est sorti en salles en 1997, chacun des films sortis par la suite a toujours remporté un succès supérieur à son opus précédent. On peut donc s’attendre à une explosion des records d’entrée pour ce volet…

Faites la connaissance du mangaka Gōshō Aoyama

Née en 1963, Gosho fait preuve dès son plus jeune âge d’un talent développé pour les arts. En 1986, il remporte un concours de manga, et sera alors propulsé vers le devant de la scène. Ses œuvres remportent rapidement un vif succès, parmi lesquelles « Magic Kaito », qui sera très vite suivi de Détective Conan, dont le premier tome voit le jour en 1994.

En 2007, un musée dédié à son œuvre est même inauguré pour célébrer son œuvre, à Hokuei, sa ville natale. Mais depuis quelques années, Aoyama, est atteint d’un cancer du pancréas, et la communauté de fans retient son souffle.

Présentation des personnages de la série Détective conan

Conan, ou plutôt Shinichi Kudo

Lycéen de 17 ans et fils d’un grand auteur de polars, aide la police à résoudre des affaires criminelles. Lors d’une enquête dans un parc d’attraction avec son amie d’enfance, Ran Mouri, Shinichi surprend une conversation suspecte et décide de suivre les hommes mystérieux, convaincu qu’ils préparent un mauvais coup. Mais il tombe dans un piège, et les hommes en noir lui injectent un poison qui le fait rajeunir de 10 ans. Il ne renonce pas aux enquêtes pour autant, et tente de trouver qui se cache derrière cette organisation criminelle tout en cachant sa véritable identité.

Ran Mouri

Amie d’enfance de Shinichi, ignore ce qui est arrivé à son ami. Elle le croit mort. Lorsqu’elle fait la rencontre de Shinichi une fois celui-ci transformé, il s’improvise une identité : Conan Edogawa. Ran est la fille d’un piètre détective privé, Kogoro Mouri. Conan résout des affaires et transforme sa voix pour que le crédit soit attribué à Kogoro.

Shiho Miyano

Elle a longtemps fait partie de l’organisation des hommes en noir sous le nom de code Sherry. C’est elle qui a mis au point le poison APTX 4869. Dans une tentative de suicide après la mort de sa sœur, elle s’injecte l’APTX 4869, mais ne meurt pas : elle rajeunit elle aussi de 10 ans. Elle rejoint Conan dans ses enquêtes sous la fausse identité Ai Habara.

L’organisation des hommes en noir

Une entité mystérieuse tout au long de la série, incarne une sorte de mafia. Les agents de l’organisation portent des noms de code d’alcool. L’identité du Boss reste l’une des intrigues principales, et nombre de théories circulent parmi les fans, qui tentent d’élucider (tout comme Conan élucide ses enquêtes) le mystère en recherchant le moindre indice, le moindre comportement trahissant un personnage insoupçonné. Plusieurs membres de la CIA ou du FBI infiltrent l’organisation afin d’atteindre le Boss, parmi lesquels Kir et Bourbon, qui sont à leur apparition mépris pour des agents criminels. Un secret à élucider qui va vous tenir en haleine durant biens des épisodes.

De mon côté, j’ai appris qui étais en réalité le Boss, et puisque j’ai de l’affection pour mes compatriotes Otaku, je vous laisse le plaisir de le découvrir au fil de vos lectures.

Que savez vous à propos de  l’APTX 4869 ?

Nombre d’énigmes et théories entourent la série et entretiennent le suspense, notamment autour de l’identité du Boss de l’organisation des hommes en noir.

Parmi les énigmes que je préfère, en voici une qui m’a littéralement laissé sans voix tant sa complexité est à la fois poussée et cohérente :

Le poison mis au point par Sherry, et utilisé par les hommes en noir dans leur quête de la vie éternelle s’appelle l’APTX 4869, ou Apotoxine 4869. Pourquoi 4869, me demanderez-vous ?

Et bien parce que les chiffres 4, 8, 6 et 9, énoncés à la suite en japonais, donnent le nom de Sherlock, l’idole de Conan !

Et oui : 4 = shi, 8 = ya, 6 = ro, 9 = ku donnent shiyaroku, c’est ainsi que les Japonais prononcent Sherlock…

Mon avis général sur cette série et ses longs métrages

Le contenu de l’univers créé par Gosho Aovama est extrêmement riche. L’artiste est sans conteste l’un des auteurs les plus prolifiques de son style, et si, comme moi, vous avez découvert cette célèbre série récemment (cela fait presque un an désormais en ce qui me concerne), il y a fort à parier que vous n’avez pas encore eu le temps de lire tous les tomes et de visionner tous les épisodes. N’ayez crainte : avec plus de 95 tomes parus, 925 épisodes de série, et 23 films sortis pour le moment, autant dire que vous avez de quoi faire…

Pour ma part, j’ai pour le moment visionné la série jusqu’à la saison 15, qui s’inscrit dans un arc consacré au personnage de Bourbon. Je dois avouer que la plupart des films longs-métrages adaptés de la série n’apportent pas réellement de véritable avancée ou de révélation dans l’intrigue principale. Cependant, les films sont l’occasion idéale pour plonger dans des enquêtes approfondies et riches, et les scénarios brillants offrent des moments d’actions équilibrées par le suspense et des touches sentimentales.

Je vous donne donc rendez-vous en Avril prochain, et en attendant, je poursuis avec avidité le visionnage de cette série qui, à mon sens est sans le moindre doute, une œuvre magistrale.